ETAPE N° 10 DATE Lun 16 mai 2011 TRAJET : HONTANAS > CASTOJERIZ > BOADILLA DEL CAMINO > FROMISTA > CARRION DE LOS CONDES | |||||||
DST : 61 km | MOY : 17,3 km/h | ASC : 265 m
| DSC : 305 m | LAP : 2 | Temps sur la selle : 3h33 | Temps total : 5h28 | |
Altitude Arrivée 839 m | Heure départ : 7h15 | Heure arrivée : 12h40 | Météo : Beau temps clair et frais. Toujours vent de Nord-Est qui pousse
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Depuis 2 jours, la météo est avec moi et je me dis que je mange mon pain blanc après le noir …Brrr !! fait froid ce matin : 5 ° !!La montée vers le couvent de San Anton (912 m) se charge de me réchauffer. Le vent est toujours favorable. Pourvu que ça dure !!
Je me dis qu’au prochain marchand de cycles, je m’achèterai un pneu de secours car sur ces chemins empierrés ou ça roule vite, il suffirait qu’un vilain caillou me déchire un pneu pour se trouver bêtement immobilisé. 600g de plus dans une sacoche pour ne pas être em…. au cas ou, ça vaut le coup… Le guide m’annonce un marchand de vélo dans 3 jours….
A la sortie de Castojeriz, le camino escalade l’Alto de Mostelares alt.910m (100 m de dénivelé en 4,5km) sur chemin blanc sans ombre, ce qui promet une belle suée. La carte me dit qu’en prenant la route qui rallonge de 6 km, je peux éviter ce raidar. Comme je n’ai guère envie de pousser le vélo au milieu des piétons, j’opte pour la route. Santiago se trouve encore à 497 km. J’ai déjà 400 km dans les jambes depuis Thonon ; bientôt le point de non-retour..
J’ai oublié de recharger l’accu du Lumix à ma dernière étape et je m’arrête 20 minutes à l’Albergue de Boadilla del camino pour le recharger. J’assiste alors à une émouvante séance de pédicure entre une belle jeune femme et son « soigneur » qui traite ses ampoules avec fil et aiguille. C’est avec beaucoup de douceur et d’attentions qu’il prend son pied entre ses mains pour la masser…. ce qui la fait franchement rire : Ils semblent heureux et complices. Je suis désolé de devoir les déranger un peu pour brancher mon appareil et c’est en spectateur-voyeur-complice amusé que je photographie la scène.
A Fromista L’église San Martin est fermée mais les génoises sont décorées de dizaines de figures. Je m’arrête pour casser la croûte à l’abri du vent sous l’immense portail de l’église San Pedro ou un banc m’accueille.
Il me reste alors 19 km de route ou de chemin pour arriver à Carrion de los Condes fin de mon étape. Dans les villages la brique remplace peu à peu la pierre. Le chemin borde la route rectiligne et de nombreux passages permettent de franchir le fossé qui les sépare. Quand les piétons se font trop nombreux, je prends la route.
A Carrion, je suis hébergé chez les sœurs à l’auberge Santa Maria. Dès l’ouverture à 14 heures, les pèlerins font la queue pour s’inscrire en présentant leur « crédentiale » (obligatoire en Espagne en plus de la carte d’identité). Mon vélo en rejoindra d’autres au garage prévu pour.
La nuit, mes talents de ronfleur me feront réveiller par un pèlerin qui en m’entendant avait sans doute « les boules » mais pas celles qu’on met dans les oreilles !
Je remarque que plus j’approche de Santiago plus mes étapes s’allongent : Le chemin est plus roulant, le vent pousse et les dénivelés sont moins forts ; A quand les étapes de 80 km ?